Soirée cinéma – Bon anniversaire Métal Hurlant !
De 20h15 à 1h45
En décembre 1974, une comète fend le ciel et vient s’écraser sur le calme paysage de la bande dessinée. À son bord, quatre comparses désireux d’éditer leurs récits de science-fiction les plus adultes, trop expérimentaux pour les canaux d’édition classiques. Ces Humanoïdes Associés s’appellent Mœbius, Philippe Druillet, Jean-Pierre Dionnet et Bernard Farkas, et, sans le savoir, ils sont sur le point de changer à jamais le visage de la pop culture. La suite de l’histoire, vous la connaissez sans doute déjà. En janvier 1975 sort le premier numéro de Métal Hurlant. L’influence que ce magazine aura sur la bande dessinée, le cinéma puis de manière générale sur la science-fiction et l’imaginaire dans son ensemble est incalculable. Métal Hurlant et Les Utopiales partagent un ADN commun. La passion de la découverte, du hors norme, de l’improbable… À l’occasion de ce demi-siècle de Métal Hurlant une célébration s’imposait.
Durant une exceptionnelle nuit Métal Hurlant, Philippe Caza accompagné de Marc Caro, Lolita Couturier et Lloyd Chéry, vous proposent de goûter à «l’Esprit Métal».
Au programme, rien de moins que trois longs-métrages : Repo Man de Alex Cox, Tetsuo de Shin’ya Tsukamoto et Mad God de Phil Tippett mais aussi beaucoup d’autres surprises concoctées par nos « futuristes » auteurs.
Tetsuo
Un homme s’insère une tige métallique dans la cuisse. La plaie s’infecte rapidement. Pris d’effroi, il s’enfuit en courant et se fait percuter par une voiture. Après s’être débarrassé du cadavre, le conducteur remarque un morceau de métal qui sort de sa joue. Dès lors, son corps devient un aimant qui attire à lui tous les détritus métalliques de la ville…
Autofinancé, tourné avec une équipe réduite sur un an et demi, Tetsuo est un film littéralement hors norme. En seulement 67 minutes, son réalisateur parvient à dynamiter les codes du cinéma nippon : avec le long-métrage d’animation Akira (1988), Tetsuo pose les bases du mouvement cyberpunk japonais. Le cinéaste exploite ici le thème de la métamorphose, s’inspirant à la fois du Videodrome de David Cronenberg, de l’univers surréaliste de David Lynch comme de sa propre culture japonaise à base de mangas, kabuki et classiques du cinéma. L’environnement urbain étouffant de Tetsuo va donner naissance à un homme-machine, pur produit de cette société aliénée qui devra recourir à la douleur pour enfin trouver un sens à son existence. Le spectateur ressort hypnotisé de ce tourbillon d’images choc, de musique industrielle et de fusion entre matières organique et métallique.
Mad God
Une plongée dans les bas-fonds d’un monde en ruines où l’on suit l'assassin. Ses sombres desseins se perdent dans un labyrinthe de paysages étranges, repaire d’une faune inquiétante et féérique.
Le film d’une vie, ou presque, pour ce génial artisan de la stop motion, à qui l’on doit les spectaculaires effets de Jurassic Park ou encore Starship Troopers. Mis en chantier il y a plus de 30 ans, repoussant les limites de l’imagination, Mad God s’apparente à une virée cauchemardesque dans son inconscient. Ce voyage fiévreux au cœur d’un bestiaire infernal cerné de machines et de décors démiurgiques sature nos sens jusqu’à plus soif. Pas de doute, Phil Tippett est notre dieu et son film est complètement fou.
Les chroniques de l’eau salée
Alors que l’été touche à sa fin, un jeune homme s’apprête à quitter le nid familial.
Une douce tranche de vie familiale ensoleillée, pleine de poésie et d’apaisement, qui n’est pas sans rappeler la sensibilité d’Isao Takahata.
Repo Man, la mort en prime
Un jeune punk recruté par une agence de recouvrement de véhicule se retrouve à la poursuite d'une Chevrolet Malibu recherchée contre une prime de 20 000 $ et qui cache dans son coffre quelque chose d'un autre monde.
Cultissime, ce premier long-métrage du futur réalisateur de Sid & Nancy ou du très bon (et mésestimé) Highway Patrolman mélange allègrement polar, comédie et science-fiction, le tout formidablement soutenu par le tandem explosif et improbable campé par Emilio Estevez (pré Breakfast Club) et un Harry Dean Stanton en roue libre. Un grand moment de comédie SF satirique bardée de dialogues cultissimes à pleurer de rire. Furieusement Punk !
Date Samedi 02 novembre | |
Heure De 20:15 à 23:45 | |
Lieu Cité des Congrès | |
Salle Salle Dune |