Les utopiales
Freakshow
Emis Ferris
Les Utopiales sont fières de consacrer une rétrospective à cette artiste extraordinairement singulière, ce météore soudainement apparu en 2017 dans le ciel mondial de la bande dessinée, cette femme au parcours hors du commun qu’est Emil Ferris.
Emil Ferris nait en 1962 à Chicago dans une famille d’artistes et grandit dans le quartier populaire et cosmopolite d’Uptown. Elle travaille comme illustratrice et conceptrice de jouets, ayant notamment pour clients McDonald’s et Takara Tomy.
En 2002, elle contracte le virus du Nil occidental qui la laisse partiellement paralysée et la conduit à abandonner son métier. Pour sa rééducation, elle s’inscrit au cours d’écriture de l’école d’art de Chicago. Elle regagne peu à peu ses capacités motrices et se lance alors dans un long récit en bande dessinée : Moi, ce que j’aime, c’est les monstres.
Huit cent pages qui plongent le lecteur dans le journal intime de Karen Reyes, petite fille de dix ans fan de monstres, qui cherche à comprendre pourquoi sa voisine, la belle Anka Silverberg, rescapée de la Shoah, a été assassinée. Le récit oscille entre autobiographie, patchwork social et envolées lyriques. Emil Ferris tisse sa toile à l’aide de l’outil le plus simple et le plus accessible : le stylo bille. Avec lui, elle dessine tout, appréhende tout et – par le regard espiègle de Karen – nous donne à voir une certaine Amérique des années 60.
En 2018, les éditions Monsieur Toussaint Louverture publient le premier tome en France.
Le deuxième tome, paru au printemps 2024 aux États-Unis, sera dans les librairies françaises en novembre.
Nous, ce que nous aimons, c’est Emil Ferris !