Les utopiales
Le visuel des Utopiales 2023 dévoilé !
Elene Usdin signe l’affiche de la 24e édition des utopiales !
Elene Usdin est une artiste française protéiforme qui vit à Paris. Diplômée des Arts Décoratifs de Paris (graphisme et image animée) en 1998, elle débute comme peintre pour le cinéma (Pola X de Léos Carax), et illustratrice de presse et de livres jeunesse (Télérama, Le Seuil, Actes Sud…). Lauréate du Prix Picto de la photographie de mode en 2006, elle publie une monographie en 2013 aux éditions Contrejour. Cette multidisciplinarité se traduit par une grande liberté et une forte inventivité dans son dessin. Elle séjourne régulièrement en Amérique du Nord : en témoignent ses portraits de Détroit publiés chez Wayne State University Press en 2020, et ce premier roman graphique s’inspirant de la rafle des années 1960 dont ont été victimes les Native Americans du Canada, René.e aux bois dormants, publié aux éditions Sarbacane et récompensé par le Prix Utopiales BD en 2022.
Pour la création de l’affiche du festival, nous demandons à chaque illustrateur·rice de s’inspirer de la Ville de Nantes et du thème retenu de l’édition. Pour 2023, “Transmission(s)”…
la vision de l’illustratrice
Ce thème Transmission(s) m’est apparu en image sous la forme d’une souche d’où se déployaient des racines entremêlées.
Comme un arbre… Comme une chevelure.
Cela aussi m’est apparu : notre héritage collectif, en tant qu’humain, ce sont les liens qui nous unissent à la planète Terre.
Et puis, en visitant Nantes pour la première fois, j’ai eu la sensation de flotter. En dessous, à coté, devant, derrière, l’eau est partout !
Il m’est alors venu cette vision des mères de fertilité, déployant leur chevelures d’eau en fleuves dansants.
De leur yeux-phares coulaient des larmes de feux. Des laves d’embouteillages, une coulée d’éclairages domestiques quadrillant la ville.
Nous aimons à penser que nous contrôlons l’espace. Nos territoires interconnectés ressemblent à de grandes cartes mère.
Mais n’est-ce pas Mère Nature qui veille à maintenir l’équilibre des forces?
Ne sommes-nous pas de petites pousses vulnérables, brinquebalées dans la balance entre l’eau et le feu?
Il me plait d’y penser, à travers cette image, que chacun interprétera comme bienveillante ou effrayante.