Les utopiales
Les Utopiales 2004

LA 5e ÉDITION DU FESTIVAL LES UTOPIALES S’EST DÉROULÉE DU 4 AU 7 NOVEMBRE et avait pour thème « utopie »
Il était temps que le Festival International de Science-Fiction de Nantes Les Utopiales, nées Utopia en 1998, se penchent sur ce lieu qui n’existe pas et qui sert de base à leur nom.
Utopie : étymologiquement « en aucun lieu ». On pourrait appliquer cette définition à l’imaginaire et à ses diverses branches, science-fiction, fantaisie, fantastique… L’utopie est ensuite définie comme un pays imaginaire où un gouvernement idéal règne sur un peuple heureux. Nombreux sont les penseurs et les auteurs qui ont imaginé une société idéale, qui l’ont bâtie avec des mots, des images, des convictions. De Platon à Fourier, des révoltés du Bounty aux idéologues de la Révolution, de Thomas More aux auteurs plus récents, des rêveurs ont tenté de forger dans le creuset humain des modèles de civilisation ambitieux, dignes et justes. Les rêves se sont souvent fracassés sur la réalité, et les utopies se sont transformées en cauchemars. Est-ce une fatalité ? Voilà une question à laquelle il fut intéressant, pendant ces quelques jours, d’apporter, sinon des réponses, au moins des éléments de réflexion. Jules Verne, dont 2005 sera la grande année, pensait à ses débuts que la science encore balbutiante apporterait le remède ultime aux maux du monde. LA science a dans certains cas amélioré le sort des habitants de cette planète, dans d’autres, elle l’a aggravé. Et maints auteurs de science-fiction ont dénoncé les mirages et les impasses des dystopies, sœurs sombres des utopies. Il reste bien des zones d’ombre à visiter, des mécanismes à dénuder, à observer. L’imaginaire reste l’outil idéal pour explorer ce mystère humain auquel nous sommes à chaque époque confrontés. Cet outil magnifique, nous nous sommes réunis à Nantes pour en parler, le peaufiner, le montrer, le partager. Dans un esprit d’ouverture, de partage et de fête. En gardant dans un coin de nos têtes que nos débats, nos rencontres et nos travaux feront peut-être avancer la cause de l’utopie.